Caddence Wheeler-Sheridan venait tout juste de fermer les yeux. On lui avait demandé de participer à une activité de groupe auprès des autres cinglés de l’asile, mais la blondinette avait refusé. Pour ne pas recevoir les propos abjects de ses docteurs et employés, la jeune femme se mit à hurler. Après tout, on l’a traitait de folle depuis si longtemps, pourquoi ne pas agir ainsi parfois. Elle fut finalement laisser à elle-même dans sa cellule, attachée. Au moins, cela lui avait permis de ne pas être en retard au boulot. Caddence ferma les yeux et apparut ensuite directement à la porte du Skyline. La jolie médium était malheureusement sur le bord du retard, alors elle ne pouvait pas atteindre son appartement pour se changer. Elle s’accourut jusqu’au casino où elle entra par derrière. Elle trouva un uniforme et marcha jusqu’à la salle de bain des femmes pour aller l’enfiler. Bien sur, l’uniforme qu’elle portait présentement n’avait rien de normal. Un habit de cinglé, c’était comme ça qu’elle aimait l’appeler. Elle poussa, le souffle court la porte de la toilette et aperçut une femme près du miroir – Marilyn – Caddence lui fit un sourire et s’approcha de là. « Bonjour ! Désolé de vous déranger, j’ai un petit imprévu ! » Elle se retourna et retira son chandail pour enfiler le haut, suivit du bas qu’elle venait de dérober dans la salle des employés. Au moins, elle n’aurait pas à nettoyer son uniforme cette fois-ci. Caddence passa ses cheveux et s’approcha de la femme. « Vous n’avez pas du maquillage avec vous ? Je dois dire que de transporter cela à l’asile, ce n’est pas très bien vu ! » Et Caddence se mit à rire, comme si la femme pouvait la comprendre.

Une rencontre complètement étonnante ! Marilyn ne pensait absolument pas en allant au casino, rencontrer une telle personne. La femme était sortie de nulle part. C’était dur à dire, ce qu’elle pouvait bien trafiquer. Elle s’excusa du dérangement alors qu’elle n’ennuyait personne. C’était publique et elle avait le droit de faire ce que bon lui semblait. La belle Lee était en train de se recoiffer tranquillement. Elle voulait faire effet comme toujours alors elle prenait bien soin d’elle. Par contre, la blondinette à ses côtés était drôlement affublé mais l’aide soignante n’émit pas de jugements.

- Pas de soucis, vous ne me dérangez pas. Marilyn la regarda assez intriguée. Elle ne pouvait cacher son ressenti sur le coup. Que faisait-elle ? Sa tenue faisait penser au fait qu’elle devait être enfermée en prison ou dans un hôpital psychiatrique car c‘était commun à ces lieux. Marilyn n’avait pas peur. Mais bien sur que si. Elle sortit son sac à main et lui présenta tout son maquillage. Servez vous ! Ah ouais carrément ? Vous êtes en asile ? Et ben chapeau on dirait pas du tout. C'est une erreur ? Et comment vous avez fait pour vous retrouver ici ?

Caddence Wheeler-Sheridan afficha un petit sourire à l’inconnu qui semblait finalement très sympathique, elle avait pris la chance de l’aborder et c’était une bonne chose. La belle blonde retira ainsi son habillement du centre pour enfiler avec précision celle du casino. Elle n’avait pas nécessairement de gêne devant une femme, de toute manière, elle n’avait jamais réussis à obtenir une vrai vie chez les vivants, c’était la moindre des choses que de s’inquiéter sur ce point. Lorsqu’elle lui avoua en avoir, le sourire de l’hôtesse s'agrandit. Elle était ravie d’apprendre que cette femme pouvait la sauver. Elle sourit et ajouta. « Oh merci merci ! Vous me sauvez la vie ! C’est vraiment gentil de votre part, je m’appelle Caddence Wheeler-Sheridan en passant ! C’est un plaisir de vous rencontrer ! » Elle souriait toujours grandement. La femme attrapa le tube que l’inconnu eut la gentillesse de lui preter et y recouvrit une couche près des yeux. Elle tourna ensuite la tête en souriant suite aux commentaires de la défunte. « Ouais, l’asile, c’est de la merde ! En fait, je ne suis pas morte, je suis une de ses femmes qu’on nomme Wandering. J’ai découvert mon don très jeune et je vous préviens toute suite, ne faites pas la même erreur que moi. J’ai parlé de ce que je savais à mes parents, mes sœurs et mes amis et avec le temps, on m’a classé comme folle dingue et voilà où j’en suis. J’ai passé ma vie entière dans un asile en Floride ! » Lui balança-t-elle en continuant son maquillage. Elle ne prenait quand même pas la chose du mauvais point.

Étrange rencontre qui plaisait plutôt bien à la grande blonde. Ce n’était pas commun et Marilyn adorait cela. Après tout pourquoi ce genre d’instant se ferait toujours dans les règles de l’art ? C’était beaucoup moins marquant de toutes manières. Là c'était incroyable. La blonde face à Mary était atypique, très franche et comment dire ; vivante. Elle se fichait de choquer, d’outrer ou de faire peur aux gens. Elle restait elle-même malgré les circonstances et ça s’était encore plus bien vu par la délinquant qui se recoiffait tout simplement. Bizarrement, la personne qui sortait de l'asile s'habillait aux couleurs du casino. Bossait-elle ici ? Pas possible. Que faisait-elle ?

- De rien ma belle. Y a pas de quoi Caddence. Moi c’est Marilyn. Le nom de famille fut occulter à quoi bon le dire. La blonde ne savait plus qui elle était maintenant. Le plaisir est partagé. Le maquillage allait bien à la fugitive. Elle était jolie sans mais avec aussi. Ah oui ? C’est les gens qui peuvent voir les morts où je sais pas trop quoi ? La preuve si vous n’êtes pas morte et qu’on se parle c’est que vous pouvez faire ça. Wow c’est étonnant quand même. Lyn était triste pour la blondinette qui avait dit son don à tous et qui s’était faite jeté dans un HP et même catégorisait de folle. Elle avait tout perdu. Oh merde, je suis désolé ... Ça c'est moche ... Dommage que personne ne vous ai crut. Moi je suis morte alors c'est différent. Et l'asile c'est affreux, non ?

Caddence gardait toujours son grand et vaillant sourire. Elle adorait faire de nouvelles rencontres et plus particulièrement chez les morts. Ils n’avaient pas la légèreté d’esprit que certaines personnes pouvaient avoir malheureusement chez les humains banals. Au moins, en ayant une autre vie dans le Skyline, Caddy n’était pris dans cet asile pour le reste de ses jours à regarder sa cellule et jouer aux dames avec Boris, son voisin de palier qui se trouvait à être véritable fou contrairement à elle. Elle continua à se maquiller et se tourna la tête avec le sourire vers la blonde à côté d’elle. « C’est un plaisir Marilyn, dites, vous êtes morte depuis longtemps ? » Demanda la belle pour continuer la discussion et en apprendre plus sur cette femme, très gentille du coup. La légende des Wandering était connue des morts, mais ce n’était qu’une histoire pour la plupart des gens, il n’en existait pas une grande quantité à travers le monde, alors il fallait rester calme et à part lorsqu’on se retrouvait avec ce don. Beaucoup de morts n’en connaissait pas, du moins, certains n’avouaient pas leur statut, ce qui était une autre histoire. Caddence souriait et se mit à rire. « Ouais, c’est bien ça ! Je suis toujours en vie et mon corps est enfermé dans un asile en Floride, disons que là-bas, je ne peux pas vraiment bouger et respirer ! Je suis prise pour une folle, un point c’est tout ! » Elle cligna à quelques reprises des yeux dans le mirroir et se retourna vers Marilyn. « Ouais, c’est horrible là-bas, on me parle comme à une enfant, je suis plus vieille que la plupart d’eux de toute évidence et j’ai horreur de devoir être ligoté, alors je dors et je viens jusqu’ici la majorité du temps ! »

Caddence était une femme très étonnante et la conversation passionnait la belle Marilyn qui aimait les situations hors quotidien. On sentait bien son entrain à continuer de parler à cette personne pas comme tous. Elle était prise pour ce qu’elle n’était pas par les autres qui ne la comprenait pas. C’était vraiment dommage. L’esprit des gens étaient bien vite fermé. Cette rencontre fut inopinée et très intéressante. Mary espérait bien revoir cette nana là. Elle aimait les gens rempli d’histoires et sociables aussi car ça devenait rare. Elle se maquillait présentement et ça lui allait très bien. La blondinette qui semblait être fugitive posa une question récurrente à Lee.

- Oh non c’est très récent justement. La belle Mary avait connu une drôle de fin. Elle ne l’avait pas vu venir. C’était cette nouvelle vie basée sur le délit, la rébellion qui lui avait coûté la vie.

- Merde; c’est trop bizarre ça …C’est très étrange quand même. La belle ne réalisait pas tellement. Une histoire digne d’un film de science fiction. C’est dingue qu’on te prenne pour une folle. Ils peuvent pas te relâcher tout simplement. Marilyn était choquée. Tu as une vie incroyable. C’est horrible qu’on te parle comme ça alors que tu n’as rien. Tu n’es ni folle, ni bête. C’est de la torture ce monde là … Tu le vis comment ?

Caddence n’avait presque jamais vécue hors de sa prison de Floride. Elle se rappelait difficilement sa vie en compagnie de sa famille où elle pouvait sortir diner au restaurant ou faire les boutiques. L’air pur et frais de la forêt lui manquait. Dans le Skyline, il n’y avait pas d’oxygène comme chez les vivants, l’air n’était pas aussi fraiche et puis lorsqu’elle sortait dans la cours de l’Asile, c’était si celée qu’elle n’y voyait à peine une pointe de nature ou de vie. Au moins, discuter avec cette femme lui donnait une bouffée d’air frais, elle se sentait très à l’aise et aimait bien entretenir cette conversation. La blonde souriait et s’amusait, c’était un moment même très agréable pensa-t-elle. « Très récent ! Oh, je suis désolé, enfin, si ça vous choque, je sais que la mort est prise différemment pour chaque personne ! Vous, vous êtes décédée dans quelles circonstances ? » Demanda la femme aussitôt. Caddy lui tendit le maquillage qu’elle lui avait précédemment emprunté et attacha ses cheveux à l’aide d’un élastique qu’elle gardait au poignet. « Oui, c’est assez horrible comme vie, au moins j’ai la chance de pouvoir avoir une seconde vie ici dans le Skyline, disons que je suis beaucoup mieux que là-bas ! C’est si reposant d’avoir une vie chez les morts et comme vous le voyez, j’ai un job et une existence meilleure. Là-bas, je souffre et pour répondre à tes interrogations, je vis cela depuis la fin de mon adolescence, alors je m’y suis faite avec le temps je pense… malgré tout, c’est terrible ! »

Effectivement la belle Marilyn était morte il y a eu de temps et cela sans le voir venir, bien sur. Ses bêtises avaient eu raison d’elle… La grande blonde s’en repentissait. Elle finissait par croire que c’était ses bêtises qui l’avaient conduite ici mais maintenant elle s’en voulait à mort. Elle ne supportait plus d’être loin de ses siens, de les savoir dévastés par sa disparition et de plus d’avoir agit comme elle avait pu le faire. La femme était seule, morte, et sans valeurs. Voilà ce que la rébellion lui apportait. Elle ne savait pas changer mais elle se haïssait d’avoir osé franchir ce pas. Avant, elle n’aurait jamais dit ça car elle était heureuse en menant cette double vie … Être celle qu’elle avait envie d’être et faire ce qu’elle désirait, c’était devenu son nouveau credo. C’était d’être ici qui la faisait réfléchir autrement. Elle n’avait rien gagné, loin de là. Heureusement là, elle rencontrait une personne intéressante et sympathique, ce qui la changeait. Cette femme là avait une vie bien pire alors Mary se disait qu’elle ne devrait pas se plaindre et aider cette personne q’il elle le désirait et si c’était possible aussi.

- Ce n’est rien … j’ai du le mériter ce sort. Je m’en veux … Une femme m’a tué mais c’est compliqué. Je vais faire un résumer simple. Vous allez me détester et je le comprendrez. Je suis marié et j’ai un fils et un jour il y a quelques années j’ai décidé de changer. Et j’ai eu un amant et une double vie et voilà la femme de mon amant n’a pas apprécié d’apprendre tout ça. C’est pas beau tout ça …. Je me sens conne.

Caddence rendit le maquillage à la délinquante qui le reprit avec un grand sourire. Elle s’était métamorphosée.

- Ah oui ? Comment ça ? Vous êtes mieux là bas ? Je peux le comprendre, ça n’a rien à voir. Marilyn fut choquée. Merde désolé, ça fait longtemps. T’es courageuse!

Caddence s’appuya contre le lavabo de la salle de bain pour dame du casino du Skyline. Elle ne s’attendait pas à faire une aussi bonne rencontre en débarquant là-bas et empruntant du maquillage. Marilyn semblait être véritablement une perle, elle était gentille et adorable. Elle se voyait très bien développer une amitié avec la grande blonde, sans oublier qu’elle devait avoir son âge ou quelque chose de rapproché. Enfin, si on ne comptait pas l’immortalité gagné à la mort. Bref, Caddy prit partie pour la blonde. Malgré toute cette histoire, elle avait fait de mauvais choix, mais ça ne l’a regardait pas. Après tout, pour qui se prendrait-elle si elle devait juger les gens. Elle n’avait jamais eu aucune pensée envers les individus avant même de les connaître et n’était pas du genre à laisser tomber eux qui en avait véritablement besoin. Wheeler glissa un sourire à sa nouvelle amie, déposa une main sur son épaule et ajouta. « Ne t’inquiète pas Marilyn, je ne suis pas là pour te juger et sache qu’on fait toujours des erreurs ! Même si tu as trompé ton mari avec un autre marié, ça n’a rien à voir avec moi… je trouve ça infecte qu’on t’aille tuer pour cela ceci dit ! » Elle était sincère. La belle sourit et répondit à nouveau. « Là-bas, c’est l’horreur. Je voudrais bien mettre fin à ma vie, mais on me l’empêche et me surveille constamment, ce qui est pas simple ! Ici, je suis libre ! Je suis bien et j’ai une vraie vie ! » Elle colla ses mains l’une sur l’autre et sourit.

Marilyn était concentrée sur cette conversation qui lui faisait le plus grand bien. Elle avait quand même pu se confier à une inconnue qui était incroyable. La vie de Mary s'était transformée à cause d'elle. C'était de sa volonté d'en faire tout un bordel. Ce qu'elle avait osé faire n'était pas forcément exemplaire, loin de là. Ça l'avait détruite mais elle avait pleinement assumé ses choix. Maintenant, elle les regrettait. Personne n’avait encore écouté la grande rebelle comme l'avait fait la femme internée à cause d'une non-folie. Ça faisait un bien fou. La belle blonde disait ne pas la juger et ça c’était énorme car les gens avaient pour habitude de vite qualifier leur semblables. Caddence avait choisi de rester neutre et ne pas fustiger sa nouvelle rencontre de femme affreuse; enfin une réaction que la belle appréciait. C’était si rare.

- Merci, ça fait plaisir d’entendre ça. T’es quelqu’un de géniale. Personne ne m’aurait dit ça. T’es bien la première, merci. Je me trouve conne maintenant mais quand j'ai fait ses choix j'assumais pleinement. La mort ça fait réfléchir. C’est sur que mourir comme ça c’est surprenant et bête. Elle m'a impressionné cette femme ... La blondinette conseilla et tenta d'aider sa connaissance. Ne fais pas ça. Enfuis toi. C’est sur que ça doit être mieux ici, rien à voir … Faut trouver une solution.