Derek & Alex

« I vow to love you, and no matter what challenges might carry us apart, we will always find a way to get back to each other »

Depuis que nous étions à Skyline, j'avais réussi à cacher tout ce que je pouvais ressentir à propos de ce que nous étions devenus. Se que je veux dire par là, c'est que depuis que nous sommes dans ce monde des "morts" j'ai cette sensation de ne plus être humain du tout, de ne plus avoir le contrôle sur ce que je pourrais faire dans ma vie, de ne pas avoir une évolution. Hors, depuis que nous avions péris dans cette accident de voiture, nous n'avions plus rien de tout ça. Certes, nous avions le pouvoir de continuer à "vivre" ou de trouver une astuce pour à nouveau mourir ... mais je n'étais pas arrivé à un stade aussi élevé. Je voulais vivre, essayé de continuer la route que j'avais décidé de suivre en étant dans notre monde, sur la Terre, mais ça devenait de plus en plus difficile, surtout depuis qu'un fossé s'est creuser entre Alex, Tess et moi-même. Nous étions à la base une famille, le creux s'est d'abord imposer entre Tess et nous, ensuite, ce creux s'est creuser entre Alex et moi, nous laissant tous les trois totalement (enfin presque) seuls. Pour réussir à me sentir bien, et même si aucun des deux ne savaient que je ressentais ce vide en moi, j'avais besoin d'eux, de leur soutiens, leur amours ... que nous soyons à nouveau une famille.

J'avais d'abord pensé à Tess, mais l'amnésie étant bien présent, il ne servait à rien d'essayer quoi que se soit, c'était perdu d'avance car, depuis sa perte de mémoire, ma fille, n'était plus vraiment ma fille. Distante, arrogante et sans contrôle, elle n'avait plus ce petit air qui faisait d'elle ma petite fille ... en perdant la mémoire, elle était devenue une toute autre personne, que je n'arrivais pas à reconnaître, même en essayant le plus possible ... parfois, j'avais cette impression que Skyline avait décidé de me punir en punissant la personne qui était le plus important à mes yeux, la chair de ma chair, mon enfant, ma vie. Il m'était de plus en plus difficile d'essayer de l'aider, mais heureusement que Alex était là ... lui qui n'avait pourtant rien avoir avec elle au départ, l'avait prit sous son aile, comme si elle était sa fille ... c'était ça que j'aimais chez Alex ... son grand coeur sous ses airs de grand méchant ... il était définitivement la personne m'étant destiné, après tout, nous avions vaincu la mort ensembles, ça n'était pas rien. Pourtant, quelque chose c'est introduit dans notre couple et j'en étais pas forcément la cause ... quelque chose arrivait aussi à Alex et je ne savais pas quoi. C'est pourquoi, j'ai décidé de préparer une petite soirée en amoureux, afin que nos masques tombent et que nous puissions nous confier l'uns à l'autres, comme nous le faisions autrefois ... c'était important, car j'avais ce besoin de retrouver le Alex que j'ai toujours connu.

J'avais réussi à obtenir un jour de congé au boulot et j'avais fais croire à Alex que je n'étais pas bien et que je préférais prendre des forces pour les jours à venir. Ne posant pas plus de questions que ça, mon amoureux était parti au boulot, me laissant seul avec mes préparations. Tess, m'ayant tout de même prévenue qu'elle dormait chez une amie du lycée ce soir, j'avais prévu un petit dîner sympathique, j'avais passer commande dans un restaurant chinois et nous devions être livrer pour 18 heures ce soir, l'heure où Alex revenait du travail. Je voulais qu'il soit de bonne humeur afin qu'il soit plus facile à aborder, c'est donc pour ça que j'ai évité de lui préparer quelque chose, mes talents culinaires n'était pas aussi grands que les siens, j'ai donc commander quelque chose qui lui plaisait.
Début d'après-midi, j'ai commencer à ranger la maison afin que tout soit en ordre, j'avais pas trop l'habitude de jouer à la femme de ménage, à New-York c'était ma mère et la tante de Alex qui s'en occupaient, étant donné que nous étions très prit par le travail, mais maintenant que nous étions à Skyline, nous avions décidé de changer notre style de vie, et d'obliger Tess à nous aider à tenir la maison en ordre et même si ça ne plaisait pas à l'adolescente rebelle qu'elle était devenue, c'était la condition pour qu'elle obtienne son argent de poche.
Une fois le rangement terminé, j'ai été acheter quelques boissons pour accompagner le repas, une fois rentrée, j'ai dresser la table afin que ça ne fasse pas trop "je me fou sur quoi nous mangions", je réussis à dénicher quelques bougies pour que ça soit un peu plus "romantique", je voulais que la soirée se passe dans une atmosphère calme et reposante et je pense que j'avais réussis. Une fois tout préparer, je pris vite une douche, me brossa les dents et me peigna les cheveux (c'était très important ça). Je décida de porter une chemise noir, celle qui, selon Alex, m'allait le mieux. Une fois préparer, je redescendis à la cuisine afin d'attendre Alex. Entre temps, le livreur avait apporter les plats, j'eu tout juste le temps de tout installer et d'allumer les bougies, quand j'entendis Alex rentré. D'un pas silencieux, il rentra dans la cuisine et se stoppa ... pour la première fois depuis quelques temps, je pu enfin voir un sourire sur le visage de mon compagnon, à priori, il était content de voir ce que j'avais préparer ...

"Bonsoir toi, ça été ta journée? Je me doutais que tu serais fatigué, alors j'ai décidé de nous faire livrer le repas ... j'avais pas envie de te mettre de mauvaise humeur, avec ma cuisine dégueulasse"

© Chieuze

Show me your real face
Draw the line in the horizon
Cos I only need your name to call the reasons why I fought

Alex avait passé une journée de merde. Tout avait commencé par une panne de réveil, suivit d'un café brûlant renversé sur son pied gauche. Le reste de la journée s'était partagé entre course-poursuite après des petits dealers sans intérêts, mais assez dégourdi pour lui avoir balancé un coup de poing dans la figure. Alex était habitué à se prendre des coups, mais celui là dessinait maintenant un joli dégradé de vert et de violet autour de son œil. Et puis il y avait eu son inquiétude latente. Le motif de son inquiétude ? Derek.

Derek ne se sentait « pas bien ». Pas bien. Ça pouvait vouloir dire un million de choses ou rien du tout. C'était du Derek tout craché : juste assez vague pour qu'Alex s'inquiète, sans pouvoir réfléchir à une solution. Il jeta un coup d'œil assassin à son téléphone, balancé sur le siège passager de la voiture. Il n'avait pas du s'écouler plus d'une demi-heure dans toute la journée sans qu'une envie urgente d'appeler pour avoir des nouvelles ne lui brûle la main.

Mais il ne l'avait pas fait. Parce qu'il ne voulait pas paraître trop envahissant. Il n'osait pas, à vrai dire. Le poids de la culpabilité écrasait chaque geste, chaque attention du tatoué envers son petit ami. Le fossé s'agrandissait entre les deux hommes. Creusant le vide déjà béant entre eux et Tess.

Plongé dans ses pensées, Alex faillit rater la maison. Il déporta la voiture sur le côté au dernier moment, dans un crissement de pneus à faire pleurer le trottoir, jeta sa veste sur son épaule et claqua la portière comme si elle était personnellement responsable de ses malheurs.

Sa colère s'envola au seuil de la porte. Alex ne sut pas tout de suite ce qui avait changé, avant de se rendre compte que le ménage avait été fait et qu'un délicieux fumet ne s'empare de ses narines. Comme un loup attiré par l'odeur, le brun se dirigea d'instinct vers la cuisine où son petit-ami accueillit.

« Bonsoir toi, ça été ta journée? Je me doutais que tu serais fatigué, alors j'ai décidé de nous faire livrer le repas ... j'avais pas envie de te mettre de mauvaise humeur, avec ma cuisine dégueulasse »

Alex était toujours surpris par l'honnêteté de son sourire, l'attention presque innocente qu'il avait mit à tout préparer... C'était dans ces moments, quand il se disait qu'il ne pouvait pas l'aimer plus sans que son cœur n'explose, que Derek faisait ce genre de truc. Il ne lui demandait pas s'il avait besoin de lui, parce que la réponse était oui. Il se contentait d'être là. Juste quand il fallait. Alors Alex sourit, et secoua la tête.

« Alors comme ça tu te sentais pas bien ? » reprocha t-il sans se départir de son demi-sourire. Il contourna le plan de travail de la cuisine pour rejoindre son compagnon et le regarder d'un peu plus près. Non seulement Derek avait mit les petits plats dans les grands, mais il s'était également préparé pour être au goût d'Alex. « On fête quelque chose ? » demanda t-il en passant en revu chaque fête de rencontre, mise en couple, anniversaire, qu'il aurait pu oublier. Alex était nul pour se souvenir des dates, et si c'était une vengeance de la part de Derek pour le faire culpabiliser un peu plus d'avoir oublié et bien... il faudrait qu'il se venge comme ça plus souvent.

Derek & Alex

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C'était étrange que, malgré tout le temps que j'avais passé en compagnie de mon amoureux, j'avais toujours mon coeur qui s'emballait quand il revenait à la maison ou bien qu'il s'approchait de moi ... je n'arrivais pas à dire le pourquoi du comment, mais ça arrivait à chaque fois. Cette joie qui m'envahissais quand je me réveillais avec lui chaque matin ou quand nous étions tous les deux seuls ... en fait, je ne savais que vivre quand il était présent ainsi qu'être moi-même et c'était pour ça que j'avais préparer cette petite soirée, ces moments me manquaient et cette absence me bouffais totalement ... j'avais besoin que nous nous retrouvions, j'avais besoin de lui.

J'en revenais pas du sourire que Alex était entrain de me faire, il avait vraiment l'air heureux, si j'avais su qu'il fallait faire ça pour le voir sourire, avec sincérité, je l'aurais fais bien avant ... je lâcha un petit rire quand il fit allusion à mon soit disant mal-être de ce matin, il avait vite comprit que je n'avais en fait rien, que j'avais eu seulement le besoin d'avoir du temps pour faire tout ce que j'avais fait. Je lui souris, jusqu'à ce qu'il arrive à mon hauteur, un énorme hématome était visible sur son oeil, d'un mouvement de panique, et sans écouté ce qu'il disait, je lui pris la tête afin de mieux visionner ce coup qui c'était former sur son visage. Je sentis une bouffée de rage m'envahir, qui avait bien pu lui faire ce coup? Je n'aimais pas que quelqu'un touche à ceux que j'aime, encore plus quant-il s'agissait de Alex et de Tess.

"Qu'est-ce qui est arrivé? Qui t'a fait ça?"

Sans vraiment attendre une réponse, je pris la direction de la salle de bain et ramena un pommade pour soulager se massacre. J'avais les bras et les jambes qui tremblaient, c'était l'inconvénient quand j'étais en colère, non seulement je n'avais aucune maîtrise de moi, mais en plus j'avais cette fâcheuse tendance à ne pas savoir gérer le trop plein d'énergie qui m'envahissais pendant ce genre de situation. Sans demander l'avis de Alex, j'ouvris le tube et commença à malaxer l'endroit où se trouvait l'hématome. J'essais de faire de mon mieux pour ne pas lui faire mal et en un instant, ma rage disparu quand mon regards croisa celui de l'homme que j'aimais le plus au monde ... je ne pu résister à mes pulsions, je posa mes lèvres sur les siennes et lui offris donc le plus sincère des baisées. J'étais certains qu'à cette instant, il ressentait tout ce que je venais de ressentir à l'instant, mon mélange de rage, d'incompréhension, de bonheur, de tristesse et d'amour. Je n'avais plus ressenti tout ça depuis longtemps, la dernière fois devait être le jour où je m'étais réveillé de mon coma. Je relâcha le baiser et me recula de quelques pas ... j'avais une pointe de tristesse qui venait tout juste de me monter au coeur ... Comment notre couple avait-il pu être tellement affecter à cause de notre morts? Pourquoi est-ce que je n'arrivais pas à gérer mon malaise? Pourquoi n'avais-je plus le contrôle de rien? J'avais tellement la tête ailleurs qu'il me fallut quelques minutes pour sentir qu'un liquide chaud roulait sur mes joues. Je me retourna, ne voulant pas que Alex me voit pleurer, car ça n'était encore jamais arrivé et c'était d'ailleurs très gênant. Mon coeur me faisais du mal, tellement que mes larmes avaient couleur et le pire, c'est que je n'arrivais pas à m'arrêter.

"Alex ... qu'est-ce qui nous arrives?"

Je restais comme ça, à tourner le dos à Alex, attendant qu'il trouve une réponse qui me permettrais d'affronter tout ça, afin que nous puissions en discuter et que nous puissions passer à autre chose, comme par exemple: manger ce qui était entrain de refroidir sur la table.

© Chieuze

« C'est rien, le boulot... t'inquiète pas. » tenta Alex en voyant les colère se peindre sur le visage de Derek. Peine perdue. Ce dernier avait déjà filé dans la salle de bain et revenait armé d'un tube de pommade.

Il ne broncha pas quand ses doigts s'aventurèrent autour de son œil, mais ne pu retenir le mouvement recul et le soupire de douleur. Ça ne faisait pas mal. Pas vraiment. C'était juste un réflexe.

Son index frôlait précautionneusement toute l'envergure de la plaie. Docilement Alex, se laissait faire. Ce n'était pas qu'il avait besoin d'une putain de pommade ou d'un sac de glace. Il avait besoin de Derek. Derek dont les doigts tremblaient... Pourquoi est-ce qu'il tremblait comme ça ? Alex avait l'habitude de s'en prendre plein la gueule, c'était juste un coup de poing. Il pencha la tête pour essayer de capter son regard, comme s'il pourrait y lire la véritable raison de son malaise. Derek se laissa prendre au piège. A moins que ce soit Alex le piégé dans l'histoire.

Parce que Derek était en train de l'embrasser.

Sans qu'il ai rien pu lire du tout dans ses yeux.

Tricheur va.

Mais peu importait parce que ce tout ce que ses yeux ne disaient pas, Derek lui transmettait en un seul baiser. Chaotique, presque tendre et désespéré, comme un appel au secours. Puis Derek rompit le baiser, et... et il regardait encore Alex comme s'il essayait de découvrir toutes les vérités de l'univers dans ses yeux.

Comme si il les connaissait. Comme si Alex Connard Sheperd avait des réponses à offrir à qui que ce soit. Il était trop occupé à se tuer en emmenant sa famille dans son sillage. Pour ça il était fort. C'était un truc que Derek ne pourrait jamais changer chez lui : sa capacité sans limite à culpabiliser.

Son cœur se tordit un peu plus dans sa poitrine lorsque des sillons se formèrent sur les joues de son compagnon. Merde, qu'est ce qu'il avait encore foutu pour réussir à le faire pleurer ?

Avec une douceur dont il se sentait à peine capable, Alex glissa des mains incertaines atour de la taille de son compagnon. Une douce chaleur l'envahi alors qu'il se collait contre son dos. A aucun moment il n'avait voulu laisser entrevoir à quel point il avait besoin de ce contact. Il respirait lentement, mais ses muscles était tendus.

« J'ai pas assuré. » murmura t-il au creux de sa nuque. « J'ai merdé Derek. Du moment de notre accident jusqu'à aujourd'hui. Je suis pas foutu d'être là, parce que je... Je sais pas ce que t'attends de moi. Et je sais pas ce moi j'attends de moi. Je sais pas comment faire pour te rendre ta fille et ya pas un soir où j'ai pas envie d'aller au bar provoquer tout les connards qui seraient capable de me mettre la raclée que je mérite pour vous avoir infligé tout ça à tout les deux. »

Derek & Alex

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En fait, il devait certainement y avoir eu un trop plein de stress dans mon corps, quand Alex est revenu à la maison. D'accord, je n'aimais pas le voir dans cette état là, mais en général, je ne m'emportais pas de cette manière. Pendant un instant, on aurait dit que j'étais un père aidant son fils à soigner sa blessure ... c'était assez pathétique pour un homme de mon âge, mais bon. Au final, cette soirée devait nous permettre de parler tranquillement, mais je n'avais pas réussi à gérer tout comme il le fallait. Apparemment, l'eau était arriver au bord du vase, et tout ce mélange d'émotions à fait renverser le tout puis ... j'ai craquer. C'était normal à un moment de craquer, mais en général, je ne faisais pas ça publiquement, même devant Alex ou Tess, jamais. Pour moi, pleurer était quelque chose qui devait se faire en étant seul, c'était un moment ou l'homme était dans sa plus grande faiblesse et qu'il devait gérer cela seul ... mais dans ce cas-ci, c'était probablement différent, enfin maintenant, c'était fait et je ne pouvais rien y faire.

Fixant un des cadres qui décorait le mur de la cuisine, j'essayais de me calmer, mais à chaque fois que je fermais mes yeux afin d'essayé de reformer une carapace, une images de Alex ou encore Tess me venait à l'esprit et les larmes reprirent de plus belles .. voilà ce qui arrivait aussi quand on joue les forts et qu'on pleure pas quand il le faut ... ça déborde et le corps se vide de toutes les larmes qu'il peut verser. Alex devait s'en être rendu compte, ce qui me stressa encore plus, que devait-il penser à ce moment là de moi? Que j'étais un fou ayant aucune maîtrise de ces émotions, peut-être qu'il était sur le point de m'avoué qu'il en avait marre de cette relation et qu'il voulait qu'on se sépare. Une image d'Alex, claquant la porte d'entrée avec une valise à la main, apparu dans mon esprit ... si cela devait arriver, c'était pour ce soir, probablement. Totalement perdu dans mon esprit, j'étais devenu la proie de mes propres peurs, j'étais littéralement entrain d'être dévorer sur ce que j'avais toujours essayé de refouler: la perte de tout. Dans ce cas-ci, il s'agissait d'Alex.

Puis, soudainement, je sentis le contact des mains chaudes de mon compagnons sur mes tailles, puis son torse se blottir contre mon dos, puis, il me souffla à mon oreille, ces propres douleurs. Il me fallut quelques instants pour me remettre de ces paroles qui m'avais totalement écraser le coeur, non pas de douleur vis-vis de moi, mais bien vis-à-vis de lui. Comment pouvait-il se lever le matin avec un tels poids sur les épaules? Pourquoi est-ce que je n'ai jamais pensé à ce qu'il pouvait ressentir par rapport à cette nuit-là? Alex avait tout prit pour lui, il avait notre mort sur la conscience et cela depuis que nous étions ici. Mon coeur battait vite, j'avais du mal à reprendre mon souffle tellement la douleur était forte, mais je tenais bon, car maintenant je savais pourquoi ce fossé s'était interposé entre ma destinée et moi-même. Je pris sa main dans la mienne et la monta jusqu'à mon coeur. C'était à mon tour.

"Depuis que nous sommes ici, je n'ai plus l'impression d'avancer, je n'ai plus cette sensation d'être humain ... comme si j'avais tout perdu à cause de la mort. Puis, il y a toi et Tess. Chaque fois que je ferme les yeux, je te revois toi et Tess dans la voiture. Toi, totalement écraser par la portière, crachant du sang et essayant tant bien que mal de rester conscient, puis tu meurs. Puis, mon regards se tourne dehors et je vois ma fille dans son lit de neige, rougis par son propre sang. Chaque nuit, je revis votre morts, sans arrêt et sans rien pouvoir faire. Je ne peux pas vous perdre une secondes fois."

Étrangement, j'avais cette impression que mon coeur venait de perdre au moins 50 kg en seulement quelques instants, j'avais réussi à dire ce que j'avais à Alex et finalement, ça ne fut pas aussi difficile que ce que je pensais. Mon souffle commençait à reprendre un rythme normal, tout comme mon coeur. J'agrippais toujours aussi fort la main de Alex, comme si j'avais peur qu'elle disparaisse de mon étreinte. J'entendais la respiration de Alex dans mon oreille, il était rester étrangement calme mais pourtant, j'avais ressentis une incroyable douleur dans tout ce qu'il m'avait avoué ... il se blâmait, et ça me rendais malade. Il n'avait pas le droit de s'en vouloir, notre mort était un accident et je ne lui en voulais pas, et Tess non plus, enfin probablement. Même si il me restait encore quelques larmes, je me retourna face à Alex. Comme à son habitude, il avait du mal à me regarder dans les yeux, quand je savais qu'il souffrait ... il ne voulait pas que je puise lire en lui, c'était du Alex ça. Délicatement, je lui pris le mentons afin de faire pivoter ma tête vers la mienne, pour ensuite déposer à nouveau un baisé sur ses lèvres. Moins long que le première, mais bien meilleur, je réussi à trouver la force de lui sourire. Nous étions tous les deux en souffrances, mais nous savions pourquoi maintenant.

"Tu n'as pas à te sentir coupable, ce qui est arrivé était un accident. C'est des choses qui arrives tout le temps, et partout. Ce n'est pas toi qui nous as tués, Alex. J'ai juste besoin de toi, de ton amour ... il n'a jamais été question d'autres choses. Cette bague que je porte, te souviens-tu de sa signification? Est-ce que tu y crois encore?"

© Chieuze

L'aveu des cauchemars de Derek s'écrasa comme une rafale de napalm, projetant ses gerbes de flammes destructrices tout au fond de l'âme d'Alex. Alors c'était ça le résultat de son incompétence ? Alex resserra son étreinte malgré lui. Il pouvait sentir chaque pulsation du cœur de son petit-ami sous leurs mains jointes. Il aurait donné n'importe quoi pour les apaiser. Pour chasser les cauchemars et la mort.

Lui ne faisait pas de cauchemars. Il n'avait qu'à fermer les yeux pour sentir à nouveau le goût de sang et de la bile lui retourner l'estomac. Ce n'était pas une mauvaise chose. Ça ne l'effrayait pas. C'était sa piqure de rappel. Si tu ne peux pas faire la peine, ne commet pas le crime. Et Alex était très doué pour s'auto infliger sa justice.

Il ne bougea pas lorsque Derek se retourna pour lui faire face. C'était juste perturbant cette manie qu'il avait de lire en lui comme dans un livre ouvert. Alex n'avait rien à lui cacher mais il avait sa fierté, aussi grande que le Texas. Et il avait déjà beaucoup parlé.

Seulement Derek n'était pas de ceux qui laisse tomber. A sa manière, douce et pleine de diplomatie, il finissait toujours par faire craquer le tatoué. Juste comme il le faisait maintenant en glissant une main sur son menton... Ses doigts étaient doux contre sa barbe de trois jours, et jamais Alex n'aurait essayé de se soustraire à un baiser. Il ferma les yeux pour voir, et ce baiser là n'avait pas le goût du sang, ni de la bile. Il happa doucement les lèvres venues chercher les siennes en retour. Et lorsqu'il rouvrit les yeux, Derek lui souriait.

Ils auraient pu s'arrêter là. Peut-être qu'ils auraient du. Alex n'avait pas besoin d'être rassuré. Il pouvait porter le poids des cauchemars jusqu'à ce qu'il arrive à les faire disparaître, tout en gardant sa culpabilité pour lui. Et les mots de son compagnon s'écrasaient contre un mur en béton armé de certitudes. Les accidents n'arrivaient pas à tout le monde. Ils n'arrivaient pas à Alex Sheperd. Son regard descendit néanmoins sur la bague qu'il avait offert à Derek. Le tatoué prit doucement sa main dans la sienne et plissa les yeux, avant de se souvenir qu'il avait un œil en compote. Ah le con...

« Tu es la seule chose dont je n'ai jamais douté. » dit-il d'un trait, comme une absolue certitude. Puis il releva le visage vers Derek et du pouce, essuya les larmes qui perlaient encore au coin de ses yeux. « Regarde moi Derek, comment tu peux... imaginer que je ne t'aime plus ? Peut-être qu'on est plus vraiment humains et qu'on dérive sans savoir où on va, mais on y va ensemble. Et si... si cet accident m'a amené ici, pour passer l'éternité à tes côtés alors... je veux bien souffrir mille morts. »

Sur ces mots, Alex l'attira à lui presque brusquement, et scella leurs lèvres dans un baiser passionné, comme si le seul air respirable émanait de Derek. Ça n'avait pas d'importance qu'un dîner les attende sur la table parce que le tatoué n'était rien sinon borné et il savait embrasser. Il lécha et mordilla, taquinant les lèvres de Derek, le rassurant sans mots. Finalement, lorsqu'ils se séparèrent, un sourire malicieux ourlait ses lèvres.

« Et je connais un bon moyen de te rappeler combien t'es humain. »

Derek & Alex

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Je n'avais pas prévu que la soirée soit autant riche en émotion, enfin surtout de mon côté. Au début, j'avais imaginé une soirée tranquille avec Alex où nous aurions parler de nos problèmes respectifs afin que nous puissions nous aider mutuellement, comme nous avions l'habitude de le faire, avant. En fait, ça aurait vraiment pu se passer de cette manière, si je n'avais pas été aussi sensible à la blessure et au regards de mon petit-ami ... donc en gros, je l'avais un peu chercher cette situation, j'aurai pu craquer avant ou après tout ça, mais non, il a fallut que ça soit pendant. Enfin, un bien comme un mal comme on dit. Par contre, je ne m'attendais pas à ce que Alex révèle aussi vite ce qu'il avait sur le coeur, c'était pas le genre à expliquer ce qu'il ressentait ou faire part de ces malheurs à quelqu'un, enfin apparemment sauf à moi. Même si je savais en gros ce qui lui arrivait, il ne prétendait pas en dire d'avantage, certainement pour éviter que je me fasse du souci, ce qui était assez malin de sa part puisque apparemment, j'étais dans une période à "fleur de peau".

Connaissant Alex comme je le connaissais, il allait plus se préoccupé de ce qu'il m'arrivait, qu'à régler ces propres soucis, et ça il n'en était pas question. je refusais qu'il garde le poids de mes faiblesses sur ces épaules, c'était trop facile de compter sur l'aide de quelqu'un d'aussi précieux que Alex, c'était quelque chose que je ne concevais pas, ça n'allait pas arriver, j'allais aider Alex, autant qu'il allait m'aider, quitte à devenir un véritable chieur, j'allais faire de mon possible pour que mon petit-ami se confie plus souvent. Je savais qu'il était rusé, vraiment très rusé, il allait certainement usé de ces atouts pour me faire flancher et éviter toutes conversations sur ce sujet, mais j'étais intelligent, et le jour où ça arrivera, je saurais contrer.

Nous sommes morts la nuit de mon anniversaire. Peu avant l'heure de notre décès, nous étions dans un petit restaurant afin de fêter ma 35éme années d'existences, ce fut d'ailleurs l'idée de Alex, d'après ce que Tess avait dit, et comme cadeau, je reçu une bague qui fut transmisse pendant plusieurs générations dans la famille de mon compagnons. Il ne m'avait pas vraiment expliquer la signification, mais j'avais vite compris qu'il s'agissait d'un symbole représentant notre amour, sinon, il ne me l'aurait pas offert pendant un jour aussi important. Malgré mes suppositions, à cause des évènements, j'avais commencé à douté de cette bague, car malgré le fait que nous la portions tous les deux, nous nous étions tellement éloignés, comme si la magie ne faisait plus effet ... enfin c'était ce que j'avais pensé, jusqu'à ce que Alex me rassure à ce propos.

Ému par les belles paroles de mon petit-ami, j'avais ressenti cette même flamme qui m'avais envahi le jour où je m'étais réveillé de mon coma, quand Alex m'avait annoncer qu'il m'aimait plus que tout et qu'il voulait passer le restant de son existence avec moi. C'était quelque chose d’inattendu, certes, je savais qu'il m'aimait, mais je pensais pas à ce point, enfin pas assez pour me le dire. Encore une fois, je m'étais vraiment trompé, peut-être parce que je manquais de confiance en moi, ou bien parce que les évènements m'avait beaucoup trop affecté? J'en savais rien, mais je m'en foutais ... je savais que j'avais retrouver Alex, et c'était le plus important.

"J'ai jamais douté que tu m'aimais ... enfin c'est juste que les évènements m'ont fait douté de moi-même et que peut-être que c'était de ma faute si nous en étions arrivé là. Mais maintenant, je sais une chose ... c'est que je t'aime plus que tout et que l'éternité ne sera jamais assez pour exprimer tout l'amour que j'ai pour toi."

Puis il y eu ce moment d'intimité que je n'avais pas vu venir, Alex me prit fougueusement et déposé un baisé sur mes lèvres, pour ensuite s'amusé avec. Mon envie de l'avoir, dans tous les sens du termes, était devenu trop forte, je lui rendis son baisé aussi passionnément que celui qu'il m'avait donné, avant que celui n'ajoute qu'il avait un bon moyen pour nous faire ressortir notre humanité. Je souris pour ensuite regarder la belle table que j'avais décorer avec soins ... apparemment, nous allions manger froid ce soir. Je retira le t-shirt que Alex portait, me dévoilant ainsi son torse légèrement velu et magnifiquement sculpter par les nombreuses heures qu'il passait à s'entraîner à la salle de sport ... puis je l'embrasse de nouveau, je ne voulais plus rien d'autre que lui. Maladroitement, je lança le t-shirt sur la table, renversant ainsi le plat entier de nouilles sur le sol ... oups.

"Moi qui venait de laver, c'est bon à refaire ... mais demain. Là, tu dois me faire sentir humain, alors nous avons du boulot!"

© Chieuze

Ça avait quelque chose de vexant, de faire de avances à son petit-ami et de voir ce dernier regarder... la table, en réponse. L'ego d'Alex aurait pu en prendre un sacré coup si son t-shirt n'avait pas volé la seconde suivante, et que Derek ne l'avait pas bâillonné d'un nouveau baiser.

Un vacarme soudain interrompit le couple. Alex leva le nez vers la table, constatant l'ampleur du massacre. Il se foutait éperdument des nouilles, mais il ne put retenir un sourire lorsque Derek se plaignit d'avoir fait le ménage.

« De quoi tu te plains ? » demanda t-il, amusé. « Pense plutôt qu'avoir Alex Sheperd comme amant... cadeau de taille ! »

Finalement Alex attrapa les mains de son compagnon dans les siennes puis il jeta un regard appuyé vers la table. « Toi et moi... » commença t-il avec un sourire dénué d'innocence, puis l'emmena contre la table. Il scruta un instant le visage de Derek, en quête d'une quelconque réticence, n'en voyant pas il enchaîna « ...sur la table. Je suis sûr que ça te fait envie. » conclut-il en mordant la gorge offerte dans l'espoir fou d'y laisser sa marque, tandis que ses mains détachaient les boutons de sa chemise, en arrachant quelques-un dans sa hâte. De ses lèvres, il caressa son torse, son ventre, le creux des reins. Derek était si beau... si parfait. Mais il n'aurait jamais dit ça à voix haute. A la place ses mains voyagèrent sur son torse, caressantes, exigeantes s'attardant sur ses tétons, provoquant un brusque mouvement du bassin de sa victime consentante.

Alex n'était pas le doux des amants, ni le plus romantique. Il avait conscience de l'ardeur parfois violente avec laquelle il satisfaisait son désir. Il n'y pouvait rien. Il avait besoin le toucher, de sentir sa peau contre la sienne dans l'intimité et la passion, de se partager complètement avec Derek. Avec cet homme qui savait apaiser le feu brûlant qui lui battait les veines, et sans qui son existence aurait certainement prit un tournant destructeur.

Une fois repu de sa bouche et de son torse, Alex glissa sa main sur celle de Derek, effleurant sa bague du bout des doigts. Il lui sourit espiègle.

« Cette bague veut dire que tu m'appartiens » dit-il tout contre ses lèvres, les mordant entre chaque mots « à moi seul. »

Sur ces mots il s'infiltra entre ses cuisses, frottant son bassin au sien avec une urgence presque douloureuse.

« Tu sens comme j'ai envie de toi ? T'as pas arrangé les choses... » grogna le tatoué, d'une voix rauque de désir insatisfait. « Dis moi ce que tu veux mon amour. Que je te fasse crier jusqu'à que tout le quartiers sache ce qu'on fait ici ? Jusqu'à ce qu'il sachent tous combien je peux te faire sentir vivant en t'attirant dans le sexe et la luxure la plus dégradante ? »

Derek & Alex

« I vow to love you, and no matter what challenges might carry us apart, we will always find a way to get back to each other »

Je n'en pouvais plus, j'avais cette sensation de ne plus pouvoir respirer, tellement le plaisir que je ressentais était entrain de me prendre au ventre. Avant Alex, il y avait eu plusieurs filles, mais jamais je n'avais vraiment eu le plaisir, que celui qu'Alex m'apportait. Il était ma première relation avec un homme, il était la plus belle relation que j'ai jamais eu, il était celui aussi qui m'avait apporté le plus, sexuellement parlant. Nous avions toujours eu cette manie de jouer avec les corps de chacun afin d'arriver à notre plaisir ultime, avant de sortir le grand jeu et que notre amour éclate pleinement ... ça avait toujours fonctionner comme ça, même à notre première fois.

Alex, qui était quelqu'un d'assez dure de nature, s'avérait être un véritable petit nounours quand il s'agissait de me mettre le plus confortablement possible avant le sexe. Il s'amusait à me dire des choses gentilles mais aussi d'être le plus modeste possible, afin qu'il gagne la partie et que je m'offre pleinement à lui ... il gagnait toujours à ce jeu-là, car il s'avait très bien les mots qu'il devait dire, encore bien d'ailleurs, après tout le temps que nous étions ensembles.

Il est vrai que le dîner n'avait plus d'importance. Il disait que j'étais celui qui avait provoqué son envie de m'avoir, mais pourtant, mise à part pleurer, je n'avais rien fait de spécial pour lui donner envie ... c'est lui qui en avait besoin et c'est lui qui m'avait donné l'envie de passer à l'acte, même si je n'avais pas du tout prévu ça. Il y avait plus romantique que la table pour crier au jour notre amour, mais Alex avait toujours eu cette folle envie de le faire n'importe où ... comme la fois ou nous l'avions fait dans le bureau au commissariat à New-York ... j'étais du genre discret, mais lui pas du tout, quand il avait envie, il rusait et arrivait toujours à me faire craquer. Encore une fois, il avait gagné, la table risquait de se souvenir de cette soirée ...

"Il y a plus romantique que la table mon amour ... mais pourquoi pas, mais c'est pas moi qui m'occupera du ménage demain ..."

Une fois que nous étions dans le feu de l'action de notre intimité, Alex pouvait parfois se montrer très dure pour exprimer son amour et son excitation. Il n'était pas violent, non pas du tout, c'est juste qu'il n'hésitait pas à faire preuve de férocité et satisfaire son désir. Ma chemise en avait d'ailleurs fait les frais ... il allait m'en racheter une autre, ça c'était un fait. S'attardant sur mon torse, mon petit-ami s'amusait à passer sa langue sur mes tétons, il s'avait parfaitement que c'était une partie sensible de mon corps, mais à chaque fois il commençait par là, ce qui m'apportait un plaisir sans fin, j'adorais, j'adorais ça. M'embrassant sans cesse, me laissant à peine le temps de reprendre mon souffle, mon petit ami me prit la main, celle ou ma bague se situait et tout en continuant à jouer avec mes lèvres, il m'avoua que cette bague voulait dire que je lui appartenait, que j'étais à lui. C'était mignon comme aveu, même s'il aurait pu mieux choisir ces mots.

"Ouais, en gros je suis ton objet ... très beau comme commentaire Alex, ça me touche"

N'écoutant même pas ma réflexions sarcastique, mon homme était maintenant occupé à s'infiltrer entre mes cuises, s'amusant à faire des vas et viens sur ma "virilité" grossissant à cause du plaisir que mon compagnon m'apportait. Ces mots ne faisait que m'excité encore plus, même si j'avais cette envie de rire après avoir imaginer ma vieille voisine entrain de fermer toutes les fenêtres à cause des cries de plaisirs venant de notre maison, je me retins en embrassant à nouveau Alex. Je commença à embrasser son torse, m'arrêtant sur ses côtes car je savais très bien que cette endroit était sa faiblesse, du genre chatouilleux, mon amoureux n'aimait pas que je lui touche cette partie du corps, mais quand il s'agissait de sexe, toutes les règles étaient permises, il ne se gênait pas lui. Mon excitation était arrivé au point le plus haut, je n'en pouvais plus, c'était maintenant devenu un besoin que de m'offrir à lui totalement ... je lui retira sa ceinture et la lança encore à l'autre bout de la pièce, je n'entendis rien se briser, ce qui fut un signe qu'aucun dégât supplémentaires ne serait à arranger demain matin. Je lui retira son pantalon, pendant que lui était occupé à faire de même avec le miens. Pendant plus ou moins 20 minutes, notre amour explosa, nous enfermant dans un cocon d'une intimité sans faille. la soirée avait tellement été riche en émotions, que ce fut un véritable plaisir que de nous accorder un moment d'une telle intensité.

Une fois terminé, j'avais pris l'un des petites couvertures qui était sur le canapé, afin de nous couvrir. J'avais ma tête posé tranquillement sur le torse de Alex, étant entrain de m'amuser à faire des cercles autour des ces tétons ... j'étais bien maintenant, j'avais un gros poids en moins sur le coeur et dans mon esprit ... c'était pour le moment, suffisant. Attardant mon regards sur le visage pensif de mon amoureux, je ne pu m'empêcher de penser à quel point j'avais de la chance de l'avoir ... il était gentil, enfin avec moi du moins, et terriblement séduisant ... j'étais au ange. Était-ce la même pour lui? est-ce qu'il se sentait soulagé?

"A quoi est-ce que tu penses mon amour?"

© Chieuze

Alex ne pensait pas tellement à vrai dire. Savourant l'euphorie éphémère qui suivait chaque partie de jambe en l'air avec Derek. Il n'avait jamais vraiment donné dans l'introspection d'une manière générale. Déjà qu'il ne réfléchissait pas énormément avant d'agir, alors après ?.. Cependant, il se sentait bien. Juste bien. Repu du corps de sa moitié – même si honnêtement il n'aurait rien eu contre un deuxième round – et indéniablement plus calme.

La culpabilité était toujours là, tapie dans l'ombre. Mais s'il fermait les yeux, Alex pouvait prétendre qu'elle n'existait plus. Que finalement, ils étaient peut-être comme Roméo et Juliette, deux amant maudits capables de se retrouver dans la mort.

Et Juliette, c'était Derek. Fallait pas déconner non plus.

« A quoi est-ce que tu penses mon amour?  »
« Shakespeare. » sourit évasivement le tatoué.

La seule idée que Shakespeare puisse traverser le cerveau d'Alex une demi-seconde était aberrante en soit. Comme quoi une étincelle de culture romantique persistait derrière le mur en titane naturellement formé dans le cerveau du fils spirituel d'Attila et d'un G.I Joe.

« Et j'ai envie d'une clope aussi. » informa t-il, sans pour autant se donner la peine de bouger pour faire autre chose que caresser les cheveux de son petit ami, et embrasser son front.

C'est qu'Alex ne fumait pas. Plus. Depuis qu'il avait décidé de devenir flic. Il s'avérait que s'intoxiquer les poumons ne collait pas avec ses courses effrénées dans les rues de New-York. Et que de cavaler, cogner, se faire cogner et suturer, et ce régulièrement était au final bien plus déstressant qu'un paquet de clope entier. Mais il n'avait jamais réussi à se débarrasser de sa foutue clope after sex.

Pour le moment, il s'en passait bien, cependant. Parce que Derek était tout contre lui, qu'il lui avait manqué et que sa chaleur et son odeur emplissaient suffisamment les sens du tatoué pour qu'il puisse se passer d'un peu de nicotine. En plus, il avait encore un peu de travail. C'était son rôle de rassurer Derek ce soir. Et même si la vie aurait été bien plus simple de cette façon, il ne pouvait pas se contenter de le faire avec ses reins.

« On va retrouver Tess. » affirma doucement Alex, sachant combien ce poids là pesait lourd dans son cœur. « Fais moi confiance. » Bon sang, ces mots là lui écorchaient littéralement la mâchoire. Comment il pouvait encore demander à Derek de lui faire confiance ? La culpabilité n'était pas partie longtemps... Mais le tatoué était plus fort que ça et il savait très bien faire comme si de rien n'était...

Derek & Alex

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Dans l'ensemble, je n'avais pas à me plaindre de ce début de soirée ... même si ça aurait certainement été mieux si nous avions fait de l'exercices, après le dîner. Mon regards se retourna encore sur les plats étalés sur le sol, que nous n'avions même prit la peine de bouger tellement notre excitation avait été haute, c'était malin. Même si nous nous étions rapprocher, je pouvais toujours voir que Alex était perdu dans ses pensées ... est-ce qu'il culpabilisait? Même après tout ce que je lui avais dit? Je n'en savais rien, dommage que nous n'avions pas hérité d'un don à notre mort, la télékinésie aurait été sympa dans un moment comme celui-ci.

Shakespeare? Qu'est-ce que cette écrivain romantique faisait dans la tête de Alex? Il était pas du genre romantique mon petit-ami, enfin sauf pour les grandes occasions ou quand il était en manque de sexe et qu'il utilisait sa ruse grossière pour m'attirer dans ses griffes, enfin c'était un autre sujet ça. Donc, pourquoi Alex pensait il à ce gars? Une image d'Alex, caché dans le grenier entrain de lire un des célèbres romans du légendaire écrivain, me vient à l'esprit, je ne pu m'empêcher de rire, ce qui fit légèrement sortir Alex de ces pensées.

"Tu comptes pas me demander de me suicider avec toi j'espère? Je t'aime, mais pas à ce point-là quand même"

Puis, vient le moment le moins attirant dans cette soirée: J'ai envie d'une clope aussi. Alors, Alex c'était ça. Après le sexe, monsieur ne trouvait rien de mieux à faire que d'ouvrir (ou non) la fenêtre et de tirer pendant 10 minutes sur un tube de tabac. Il aurait pas pu trouver autre chose? Je sais pas moi, manger, ou aller courir, enfin n'importe que mais pas ça! Bon, j'ai été moi-même fumeur, mais avec notre monté en grade (il y à de cela plus de 8ans) j'ai pris la décision d'arrêter, car être Lieutenant était particulièrement difficile physiquement parlant, et le tabac n'allait pas nous aider à être plus performant, alors j'ai arrêté. Alex à fait de même, mais sauf pour "l'after sexe" ... ce qui était assez chiant en soit, puisqu'il n'y avait rien d'attirant à embrasser son copain, quand celui-ci venait de fumer une cigarette. Je sais que ça fait fort "homme" mais cette partie masculine-là, pouvait disparaître.

"Tu sais Alex, quand on à décidé d'arrêter de fumer, il y à de cela bien longtemps, c'était plus de cigarette ... tu imagines si on faisaient l'amour plusieurs fois par jours, tu fumerais un paquet entier!"

Je le taquinais bien sur, et il le savait, enfin normalement. C'était ce genres de moments que je chérissais le plus, ils avaient été rares ces derniers temps ... et même si cette soirée avait été un succès, je savais que le pire n'était pas encore passé ... je le savais, mais je ne disais rien pour autant, je me doutais bien que Alex n'avait pas passé à la trappe sa culpabilité donc ça ne servait à rien de le tracasser encore plus ... une soirée à la fois suffisait, hors la notre n'était pas encore terminé. Je pris sa main dans la mienne, santant qu'il s'amusait encore à foutre le désordre dans mes cheveux, tout en m'embrassant sur le front ... j'étais bien, c'était parfait ... enfin, jusqu'à ce qu'il me fit pensé à Tess. J'étais content qu'il n'ai pas oublié l'importance que Tess retrouve la mémoire, c'était d'ailleurs la plus importante chose que nous, enfin je, avais à faire ... je dis je, car même si Alex dit qu'il est là, moi, je ne le veux pas, enfin plus. Il souffre, et c'est en partie à cause de moi et je suis le père de Tess, et c'est à moi de trouver les solutions, quoi qu'elles soient.

"Merci ... et je te fais confiance, tu n'as pas besoin d'utiliser Tess. Je te confierais ma vie sans hésitation, parce que je t'aime."

Le silence s'imposa dans toute la pièce ... j'étais entrains de m'endormir, je ne le voulais pas.

"Et si on mangeait un bout quand même? Il reste encore un plat de nouilles dans le frigo"

© Chieuze

Alex avait roulé des yeux suite à son énième leçon de moral anti cigarette. C'était un tic dont il n'avait même jamais essayé de se défaire : rouler des yeux et retenir un petit sourire en coin chaque fois que Derek le sermonnait à coup de sarcasme à la sauce Williams. Il retint en revanche la flopée de répliques salaces qui accouraient dans son esprit à l'idée, plus que séduisante, d'un marathon sexuel quotidien qui lui couterait un paquet de clope par jour. Derek avait de bonnes idées. Des idées de génie même. Dommage que celle-ci ne soit vouée à ne rester qu'un vil sarcasme...

« Merci ... et je te fais confiance, tu n'as pas besoin d'utiliser Tess. Je te confierais ma vie sans hésitation, parce que je t'aime. »

Wow... Derek avait le chic pour le bouleverser avec ce naturel aussi déconcertant qu'inquiétant. Il lui confierait sa vie. A lui. Quelle ironie vraiment... Alex eut soudainement envie de rire, ou de pleurer, il ne savait pas exactement. Alors il se contenta du silence, parce que ne rien dire, c'était toujours mieux que de dire une connerie. L'ennui, c'est que ça l'empêchait souvent de répondre combien il l'aimait lui aussi...

L'instant d'après, quand le silence fut trop dur à supporter, Alex inversa leurs positions. Déployant un effort herculéen pour ne pas succomber une nouvelle fois à l'appel du désir juste en sentant le corps chaud de Derek glisser contre le sien encore moite de sueur.

« Je le ferais moi tu sais. » fit tout à coup Alex. Conscient que ça ne devait pas avoir tellement de sens, il précisa « Me suicider après ta mort. »

Il avait ce regard impénétrable, intense et si sûr de lui. Roméo et Juliette étaient de retour. Et Alex était Roméo ! Aussi suicidaire et peu adepte de la demi mesure. Ouais, à 36 ans, Alex Sheperd était capable du pire. Si ce genre de déclaration qui n'en était définitivement pas une mais qui y ressemblait beaucoup trop, ne le faisait pas passer pour un dingue, c'était un miracle.

« Je suis Roméo. » déclara t-il avec nonchalance, comme une évidence aussi stupide que sérieuse. « Et toi, t'es la pire Juliette de l'univers. » Ce qui ne l'empêcha pas de plonger droit dans le creux de son cou, dans ce petit espace juste là près de l'oreille et d'attraper la chair entre ses lèvres, de la sucer, de la mordiller, jusqu'à laisser le suçon idéal. Trop haut pour être couvert, trop gros pour ne pas être vu.

Satisfait de son marquage, Alex s'autorisa un petit sourire frondeur et s'extirpa de la chaleur de son compagnon. « Bouge pas, je vais te le chercher ton plat. »

Derek & Alex

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Comme à son habitude, c'était trop demander d'avoir un retour de sentiment de la part de Alex, mais bon je le connaissais bien. Certes, il n'était pas du genre à le dire mais néanmoins, je ne doutais certainement pas de l'amour qu'il avait pour moi ... après tout, ça faisait assez longtemps que nous étions ensembles et il n'y avait jamais vraiment eu de dispute, enfin quelques unes comme dans tous les couples, mais jamais rien de très sérieux, ce qui n'était pas plus mal. Je n'aimais pas les disputes, ça me rendais de mauvaise humeur et je n'avais aucune motivation à l'idée de faire quoi que ce soit, comme si j'étais en dépression, ce qui n'est encore jamais arriver.

Puis, sans savoir de quoi il parlait au début, Alex me fit une genre de déclaration d'amour. C'était charmant de sa part, en soit. C'était assez drôle vu que nous étions déjà morts une fois, mais c'était aussi une idée qui ne me plaisait pas. Si je devais mourir, je n'aimerais pas qu'il me suive encore une fois dans la mort, surtout qu'il n'y aurait certainement plus de vie après Skyline. Ce que je voudrais, et malgré-moi, c'est qu'il continue à vivre, qu'il se reconstruise une vie ... c'était la meilleure chose à faire. Enfin, je dis ça, mais je ne sais même pas comment je pourrais ne pas me tuer, si je devais vivre sans Alex ... je n'y arriverais pas. Une vision de Alex en sang me revins à l'esprit, ce qui me donna des frissons. Je m'accrocha un peu plus à son corps, essayant de chasser au mieux cette vision cauchemardesque.

"Ne parlons pas de la mort ... ça n'arrivera plus. Aucuns de nous ne va mourir, enfin pas avant 200ans au moins. C'est claire Alex? Promet-le moi ..."

Il était difficile de respecter ce genre de promesse, mais je ne savais pas pourquoi, mais depuis que j'avais vécu la mort, j'avais cette frayeur d'y passer à nouveau ... ou pire, perdre soit Alex ou Tess. L'entendre me le promettre, ça chasserait certainement mes peurs de le voir disparaître.

Alex avait aussi dit tout ça, en rapport avec le livre Roméo et Juliette. Il ne se priva d'ailleurs pas de me dire qu'il était le roméo de notre couple, non mais il se prenait pour qui? Je n'étais pas comme cette Juliette ... c'était idiot de penser à ça. Nous étions Derek et Alex, deux HOMMES.

"Idiot ... ne me compare pas à cette fille ... déjà pare que je n'en suis pas une."

Je ne pu m'empêcher de rire, quand je sentis Alex se faufiler au travers de ma nuque. Je le sentais s'amuser avec la peau de ma gorge, sentir la chaleur qui émanait de sa bouche me donnait cette envie de l'embrasser comme jamais, mais je ne fis rien ... ce genre de marque d'affection d'Alex se faisait rare, je voulais en profiter au maximum ... même si je savais que ça allait me laisser le plus gros des suçons. Une fois qu'il eu terminé et fier de son art, il se bougea de mon étreinte pour aller chercher le plat de nouille qui se trouvait dans le frigo. Je ne pu m'empêcher de regarder le corps musclé de mon amoureux en plein mouvement ... il était tellement musclé, probablement plus que moi, ce qui me motivait encore plus à faire du sport ... c'était la petite compétition qu'il y avait entre nous. Après tout, nous profitions chacun de nos corps, il fallait qu'ils soient parfaits.

Le voyant revenir avec les différents plats, je remis mon boxer et m'installa sur le restant de table que j'avais préparer. Pfff, c'était moi qui avait tout préparer et c'était encore lui qui faisait le service ... mais bon, j'avais assez joué à la femme pour ce soir, c'était à lui d'être au petit soins maintenant. Puis il n'y avait rien à dire, il était terriblement sexy quand il se mettait au fourneaux.

"Tu sais que tu es la plus belle des bonnes que j'ai jamais vu?"

© Chieuze

Alors comme ça Alex était une bonne ?

Ah ouais ?

Le tatoué était suffisamment à l'aise avec sa sexualité pour ne pas s'offusquer une demi-seconde de ce genre de piques. Il aimait Derek parce qu'il était Derek. Il l'aurait aimé avec la même intensité s'il s'était appelé Dereka et qu'il était une femme (une femme aussi bandante que Derek mâle quand même, Alex avait des critères de sélections. Homme ou femme, d'accord, mais beau spécimen, obligatoirement). Celui qui remettrait sa virilité en question n'était pas né. Seulement ça n'autorisait pas Derek à ESSAYER, et il se vengerait plus tard. Il avait tout le temps, et la rancune tenace. Mais pas ce soir.

Ce soir Alex faisait son job de petit ami presque exemplaire. Ça marchait si il s'en tenait au sourire qui illuminait le visage de Derek. Alex se sentit extraordinairement fier de lui, d'en être arrivé là alors que tout avait commencé par des larmes.

Un sourire traina sur ses lèvres alors qu'il retournait dans la cuisine, s'empara du tablier de Tess et l'enfila avant de revenir à table et de se présenter sous les yeux de son compagnon comme un trophée de chasse sur patte.

« Regarde moi. Je ne suis pas une bonne. Je suis l'incarnation même du fantasme de toutes les ménagères du quartiers. Crois moi, y'en a bien quelques une qui tueraient pour m'avoir alors, montre un peu de respect. »

Hey il n'en rajoutait pas. Alex avait la côte avec les filles du quartiers. Il ne savait pas trop pourquoi d'ailleurs. Il n'était pas le voisin le plus souriant, ni le plus serviable. Le côté bad boy désabusé sans doute. Sauf que justement, le bad boy était bien trop désabusé ces derniers temps, pour tenir compte des regards de merlans frits qui s'égaraient sur sa personne.

Il s'assit après son petit laïus, toujours nu sous son tablier, et regarda son compagnon. Derek était irremplaçable à ses yeux. Et pas seulement à cause de son corps sculptural qui le rendait dingue chaque fois qu'il se baladait en sous-vêtement... Comme maintenant... Et – non stop. Sang retourne à cerveau, tout de suite. Merci.

Donc, il y avait son corps, sexy à mourir mais pas seulement. Alex aimait sa morgue, sa foutue répartie qui lui donnait envie de lui clouer le bec parfois, ou de l'embrasser ou juste de sourire. Et il y avait cette fragilité insoupçonnable. Qui poussait le tatoué à être toujours présent, plus fort, et à se contrôler quand il le fallait, en somme, qui éveillait tous ses instincts protecteur.

« Deux cent ans et même plus que ça. Largement plus. J'te le promet. » assura le brun, la gorge sèche de faire cette promesse qui serait sa dernière.

Plus personne ne mourrait, il y veillerait.

Derek & Alex

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Bizarrement, je m'attendais à avoir une réplique limite vexante de la part d'Alex, après tout, j'avais encore une fois usé de mon sarcasme afin de le provoquer, c'était ce que j'adorais faire avec lui, c'était notre petit jeu. A la place de cela, et même si je voyais bien que ça l'avait fait réfléchir se que je venais de dire, Alex, toujours totalement nue, prit le tablier de Tess afin de le mettre, cachant par la même occasion ses parties intimes. Puis, il se présenta à moi avec son air tout fier sur le visage. On aurait dit un gosse qui venait de faire quelque chose de bien, c'était assez drôle mais aussi très excitant ... après tout c'était pas tous les jours que mon amoureux portait un tablier d'une manière aussi sexy.

Pfff, il était aussi prétentieux que moi. Non mais il fallait avoir un ego sur-dimensionner pour dire un truc pareil. On tuerait pour l'avoir? Mais je rêve. C'était drôle qu'il dise ça, surtout qu'il a fallut que je sois sur un lit d'hôpital pour qu'il me dise qu'il m'aimait ... je serais mort cette fois-là, il aurait certainement terminé avec une salope, le connaissant. Non pas que j'en sois une, pas du tout, mais il avait toujours eu cette manie d'aller voir vers les filles superficiels. Enfin à l'époque ou nous côtoyons le sexe opposées.

"Ouais, c'est sur que toutes les petites fillettes sans culottes tueraient pour toi. C'est drôle que tu dises ça, surtout en sachant que tu as attendu que je sois à l'agonie pour que tu me dises ce que j'étais à tes yeux. Je suis le plus chanceux dans l'histoire, j'ai eu ce que je voulais."

Fier de ma réplique, je pris une paletter des nouilles que Alex m'avait servit et la fourra dans ma bouche. Putin qu'est-ce que ça faisait du bien de manger après avoir fait du sport intense. Ayant à peine remarquer qu'Alex était entrain de fantasmer sur ma personne, je le regarda ... il avait légèrement le teint plus rouge ... qu'est-ce qu'il avait? Puis, à nouveau il me surprit avec ses mots. Il avait l'art de me faire des surprises, et je dois dire que j'en avais eu pas mal ce soir. Ému par ce qu'il venait de dire, je l'embrassa avec passions avant de regarder à nouveau mon assiette.

"Dépêches-toi de finir ton assiette, j'ai bien envie de finir la soirée dans notre lit... si tu vois où je veux en venir."

© Chieuze

Oh, ça c'était un coup bas. Se servir de l'épisode du coma pour rappeler à Alex combien il était un handicapé des sentiments, c'était vraiment bas. C'était mesquin. Et c'était brillant. Alex ne savait pas de quelle vacherie Derek se vengeait (il lui en faisait tellement) mais il devait admettre qu'il le faisait avec brio.

Bouche bée, le tatoué regardait bêtement Derek manger comme si de rien n'était. C'est que ça le mettait en appétit d'avoir constamment le dernier mot !

Et puis Alex voulu se venger, mais une fois n'est pas coutume, le beau (et vicieux) blond qui lui servait de petit ami avorta dans l'œuf son opération en l'embrassant sans prévenir, partageant dans sa bouche la saveur du plat auquel Alex n'avait pas encore touché. Et le brun n'était qu'un homme, désespérément faible et désarmé face à ce genre d'argument.

Le dîner pouvait encore attendre. Alex classait le sexe loin devant la bouffe dans sa liste des priorités. Sauf si c'était du nutella. Encore qu'on pouvait facilement mélanger les deux... Derek en avait fait les frais quelques fois. Et verdict ? Le nutella, ça colle aux poils !

Toujours est-il qu'Alex observait Derek avec un calme de surface.

« T'as eu ce que tu voulais. » répéta t-il en écho à la dernière vacherie de Derek, un sourire de chat planté devant une souris bien grasse collé aux lèvres. « Tu me voulais moi. Depuis combien de temps au juste tu fantasmais secrètement sur moi dans les vestiaires ? » Pause de dix secondes règlementaires. Juste pour laisser Derek réfléchir inutilement à une réponse. « Tu veux savoir combien de nanas j'ai sauté en pensant à toi ? » Le tatoué n'avait toujours pas bougé. Il se paya même le luxe de poser nonchalamment son coude sur la table et de poser son menton au creux de sa main sans lâcher sa douce moitié des yeux. « Des tas. »

Alex savait les choisir à l'époque. Juste assez futées pour s'offrir à lui sans se poser trop de questions, et pas assez stupides pour s'imaginer qu'il serait encore là au matin.

« Des sacrées salopes pour la plupart et tu sais quoi ? Tu les surpasses toute, et de loin. » Quoi ? L'insulte n'était que sous-entendue. De plus, Alex était quasiment sûr que Derek craquait secrètement pour son langage cru. Il s'autorisa un sourire malicieux, et sa voix se fit suave et profonde alors qu'il approchait sa bouche de l'oreille de Derek, attrapant le lobe entre ses dents. « Si tu m'avais pas caché aussi longtemps la chaudasse que t'étais au plumard, peut-être que j'aurais pas attendu que tu sois à l'article de la mort pour te déclarer ma flamme, trésor. »

Sur ces mots Alex se leva l'air de rien pour aller dans la chambre. C'était effroyablement difficile, de ne pas le plaquer une nouvelle fois sur la table. Mais il tint bon. Il avait un honneur à sauvegarder et si il s'en sortait bien, Derek allait contre attaquer jusque dans le leur lit. Et ouais... Alex adorait ça, et il ne voyait pas meilleur moyen de terminer sa journée qu'entre les cuisses de son petit ami remonté comme une pendule et décidé à lui faire payer chaque provocation jusqu'au bout de la nuit.

VERROUILLÉ.