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Jesabel & Helen
★★★★★★

▬ FLASHBACK 2004 ▬

Abandon. Mort. Alors c’était ça ? Mourir n’était rien de plus qu’un instant brutal, court, nouveau et néanmoins sans finitude. Elle n’était pas croyante, ne l’avait jamais été et pourtant à l’instant, elle chercha presque des yeux, un ange qui la sauverait de sa minable situation. Elle avait bien cru en croiser un. Il était venu la chercher cet ange puis, il lui avait dit être pressé, il lui avait promis de revenir et avait disparu en courant. Elle qui pensait au moins que les histoires d’ailes étaient vrai ! Quelle déception ! Souriant à ce stéréotype totalement faux, la jeune femme chercha une direction, une indication. Petite naïve qu’elle était. Sincèrement ? Croyait-elle qu’il y aura un panneau, grand et bien larges avec les caractères majuscules comme sur une autoroute ?! Bien sûr que ça circulait pas mal, la mort était sans doute le marché le plus rentable et le plus durable mais de là à installer des panneaux … enfin, ils auraient au moins pu installer un guichet fournissant des plans et autres ustensiles utiles, notamment un petit manuel intitulé, pourquoi pas, « la mort pour les nuls » ! Vraiment, les gens ne pensaient à rien ! Un jour qui sait, ce serait florissant comme boulot, une société qui marcherait à coup sûr, elle pourrait peut-être l’ouvrir. Des rêves pleins la tête ? Oui bien sûr, même morte elle continuait de penser et si ces rêves devaient maintenant changés, ils ne demeuraient pas moins existants. Helen avait vraiment la sensation de prendre cela à la légère, que ce n’était qu’une grande farce et qu’elle se réveillerait dans un studio rempli de caméra où le premier homme sur sa haute chaise clamerait un : « pause » bien mérité. Mais elle n’était pas dans un de ces films ou de ces séries où la vie des héros étaient rythmées d’autant de catastrophes que ne pouvait en supporter un peuple entier ! Ici, c’était la vraie vie et dans la vraie vie, les héros étaient les seuls qui n’étaient pas encore apparus à l’écran ! Helen, simple figurante prenait toute la place dans ce film de la vie qui venait de s’achever pour débuter celui de l’après, de l’afterlife. Simple figurante qui voulait respecter ce rôle et s’effacer. Malheureusement, elle n’avait pas son mot à dire, pas le choix ! C’était fini et elle continuait son petit bout de chemin. Jusqu’où irait-elle ?!

Elle allait devoir … bon sang oui, elle allait devoir changer du tout au tout et oublier ce qu’elle avait pu vivre précédemment. Cette constatation acheva de lui miner le moral. Ce n’était pas possible. Tout juste imaginable. Les choses s’arrangeaient enfin pour elle et … et elle … Non, c’était irréaliste, invraisemblable. Enfin, elle prenait l’ampleur de tout ce qui venait de se passer. De tout ce qu’elle venait de perdre. Elle renonça à sa bonne humeur et s’assit sur un sol ferme mais blanc. Tout était blanc ici, tout était si pur … S’en était presque écœurant ! Elle n’était pas pure et finalement de voulait pas accepter de rester ici. La jeune femme avait accepté et fait son choix mais elle n’avait pas réellement mesurée les conséquences. Non, elle n’avait pas du tout mesuré … Caleb … sa vie … elle avait tout laissé et allait devoir vivre avec ça, mourir avec ça. Elle aurait dû se marier. Ils auraient pu faire leur vie ensemble. Tout semblait tellement injuste tout à coup … Et en plus, elle était perdue. Vraiment, ça commençait mal, très mal. Que faire ? Chercher de l’aide ? Dans ce maudit tunnel à la blancheur éclatante, c’était peine perdue mais rêveuse, trop sans doute, elle cria, supplia :

HELEN ▬ Il y a quelqu’un ? Bon sang, il n’y a vraiment personne pour me dire ce qu’on doit faire maintenant ?!


▬ FIN FLASHBACK 2004 ▬

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Jesabel & Helen
★★★★★★

Blanc, blanc et encore blanc. Tout était trop blanc dans cet endroit. Il manquait un petit quelque chose après tout c’était quand même le passage de la vie vers la mort. Les nouveaux arrivants méritaient au moins d’avoir quelque chose de rassurant pour les accueillir. C’était ce qu’elle avait toujours pensée quand elle marchait dans le tunnel. Jesabel devait aller chercher quelqu’un aujourd’hui, mais étrangement, la personne ne s’était pas présenté. Qui ne se présentait pas à sa mort de nos jours? C’était bien une première pour elle. Mais, elle avait décidée de rester dans le coin au cas où la personne se pointerait plus tard finalement. Jesa se souvenait parfaitement de son propre passage dans le tunnel presque 45 ans plutôt. C’était étrange de venir dans le monde des vivants et de voir la date. L’an 2000 était passé depuis 4 ans. Pour elle née dans les année 40 c’était un choc toute l’évolution que le monde avait subit. Les voitures toujours plus puissantes. La télévision, le cinéma, les cellulaires, les ordinateurs, l’internet... Il y avait tellement de chose qu’elle pouvait nommée. Ces premiers pas dans l’autre monde l’avait véritablement boulverser. Elle avait manquée le sentiment de liberté de pouvoir marcher droit devant sans finir dans un mur ou encore de sentir le vent sur son visage. Jesa avait été émerveiller par tellement de chose que la fillette qui l’accompagnait l’avait regarder longuement et curieusement.«C’est beau! Je n’ai pas vue quelque chose de si blanc... si lumineux. Est-ce que c’est toujours comme ça?» L’enfant l’avait regardé en souriant.

Cette fillette, elle l’avait revue souvent dans le tunnel. Si jeune pour s’éteindre et pourtant elle prenait en charge les âmes les apportant à bon port. Jesabel s’assit sur le sol blanc après quelques minutes d’attentes. Elle serait bien mieux assise pour réfléchir. Un poing sous le menton, ces yeux bleus fixaient le vide devant elle. Puis. après un certain temps, elle se mot à fredonner une vieille chanson de son enfance pour occuper son esprit. Elle fronça alors sourcils. Un homme passant en courant devant elle sans même lui jeté un regard. La jeune femme le regarda longtemps jusqu’il ne disparaisse complètement. Il avait l’air très pressé ce type pour un faucheur. Avait-il oublié ces clés? Ça l’étonnerait assez. Elle haussa les épaules et se remit à fredonner à voix haute le regard perdu. Après un autre dix minutes sans signe de vie... ou de nouveau mort dans le coin, elle décida qu’il était temps pour elle de rentrer. Si les morts ne peuvent pas être à l’heure où va l’après monde! Jesa penchant la tête sur le côté alors qu’elle cru entendre une voix. Elle leva la tête et la tourna plusieurs fois à gauche et à droite avant de s’arrêté sur un point qui apparaissait au loin. Jesa plissa les yeux longuement. Est-ce possible que c’était la personne qu’elle devenait venir chercher? Ces yeux s’ouvrient grands comme sa bouche formait un O parfait. La jeune femme bondit sur ces pieds alors que la curiosité la rongeait. Elle devait savoir si c’était bien une personne qu’elle avait entendu et qui se trouvait être ce petit point faible au loin. ou s’était encore une fois son imagination. Ça ne serait pas la première fois qu’elle entendait des voix après tout elle était cinglée.

Elle marcha droit devant en sautillant légèrement tout en se déplaçant le plus silencieusement possible. Jesa finit par s’arrêté. Devant elle se trouvait une femme brune assise sur le sol. Elle fronça les sourcils en regardant autour. Elle avait été laissé seule dans le tunnel. L’homme qui était passé en courant devant elle lui revient en mémoire soudainement. Ce faucheur avait laissé l’âme qu’il devait guidé derrière lui! Pas possible! S’il y avait bien une règle dans ce métier c’était bien de ne jamais laisser une pauvre âme seule dans le coin. Des plans pour qu’elle se perdre! Enfin se perdre dans un immensité de blanc... c’est dur, mais quand même! Elle secoua la tête en pensant à comment elle se sentait en ce moment. Jesabel se penchant derrière la femme se mettant à son niveau avant de lui parler.«Il semblerait que vous ayez besoin d’un petit coup de main pour trouver votre chemin, non?» Jesabel lui offrit son sourire le plus angélique. Elle avait un petit air aussi d’ange habillé avec son t-shirt blanc et son jean bleu clair. La majorité la prenait réellement pour un ange quand elle venait les cherchés. Si certains réalisaient très vite qu’elle n’avait rien de totalement angélique, d’autre y croyaient jusqu’à temps qu’ils n’arrivent de l’autre côté, en ville. Parfois, leur déception était grande. Elle ne la comprenait pas vraiment et ne tentait pas de se prendre pour ce qu’elle n’était pas. Elle n’avait que les airs physique d’un ange, mais n’avait rien de la pureté qui y était associé généralement.