Depuis toujours, Caddence connaissait l’existence du Skyline. Elle y venait lorsqu’elle était une enfant et encore maintenant, c’était sa vie. On ne pouvait pas dire qu’elle appartenait aux vivants bien qu’elle ne soit pas morte encore. Là-bas et cela depuis la fin de son adolescence, elle était prise dans un asile psychiatrique à haute sécurité et pour elle, c’était impossible d’y ressortir. Elle était jugée comme folle à lier, alors pourquoi continuer à y vivre. Elle y passait donc le plus clair de son temps dans l’au-delà. Les docteurs étudiaient beaucoup son cas, surtout qu’elle dormait la plupart du temps, ce qui était étrange pour un corps comme le sien, mais aucun résultat satisfaisant ne leur était donné. Il n’était pas clair du tout qu’elle disait peut-être la vérité quant au Skyline, aux morts et à son don particulier. Enfin, la belle était dans son appartement du pays des morts lorsqu’une envie de garnir sa garde-robe lui vint. Elle alla directement au centre commercial et y fit quelques emplettes. La blonde s’arrêta à un kiosque où ils vendaient des salades et des pâtisseries – des petits repas sains – et lorsque sa commande fut lancée. Elle s’installa à une table où une jeune femme y mangeait déjà. Elle ne l’a connaissait pas, mais dans son élan de sympathie – et sans doute un peu de folie – elle lui demanda, le sourire aux lèvres. « Puis-je m’assoir ? Vous m’avez l’air réellement sympathique contrairement à tous ses gens autour ! Je m’appelle Caddence Wheeler-Sheridan ! » Elle lui tendit la main et déposa ses trucs sur la table avant de s’assoir, très souriante.

Depuis maintenant trois ans, la mort était la vie de l'ex Wandering. Celle pour qui son don était sa raison de vivre, elle devait aujourd'hui mettre en pratique ce que les âmes lui avaient enseigner jadis. En cette journée, Alysia ne travaillais guère. Elle en profita donc pour aller faire les boutique sans son amoureux et fiancé, qu'elle avait laissé. Ce dernier astiquait sa Phibee pour que tout à l'heure, les deux tourteraux aillent y faire un tour. La jeune femme faisait donc les boutiques, passant par celles où les robes étaient à l'honneur et une où le fantasme était mit à l'honneur. Pourquoi ne pas faire plaisir à son copain ? Mais voilà que midi sonna, et la belle brune eu un petit creux. Elle décida de s'arrêter à un petit restaurant santé. Elle y prit un sandwich au jambon accompagnée de carottes et un jus d'orange. Lorsqu'elle fut assise, Lysi ne put ouvrir son dîner qu'une femme à la chevelure d'un jolie blond vint s'asseoir à sa table. Tout sourire, Brittany lui serra la main et l’accueillie gentiment. Ne vous fiez pas trop aux apparences ma jolie, vous pourriez être surprise. Lança-t-elle pour rire. Moi c'est Alysia Brittany Parker. Et pourquoi dites-vous que je serais plus sympatique que tous ces pauvres âmes. Cette vieille dame pourrais être mieux que moi. Et elle tira la langue. La belle Alysia adorait faire ce genre de blague douteuse. Très souvent, seule sa personne riait de ce qu'elle pouvait bien radoter.

Pourquoi Caddence Wheeler-Sheridan avait abordé particulièrement cette femme ? Elle ne pouvait le savoir, quelque chose en elle l’attirait. Elle semblait sociable, malgré ce qu’elle semblait dire et cela plaisait beaucoup à la blondinette. Elle voyait en elle, une jeune femme, mais elle pouvait également se tromper. Dans le Skyline, personne ne vieillissait, ce qui expliquait l’étrangeté de la situation, on ne pouvait jamais prédire l’âge de quelqu’un. Alors, la grande blonde se laissa emporter et sourit à la jeune femme, riant même quelques secondes avant de lui répondre. « Je suis très rarement surprise ! Mais si vous me parlez, c’est que je vais vous adorer, donc pas besoin de nier ! » Elle se mit à rire et avala une bouchée de son plat. La jeune Wheeler jeta par la suite un regard au loin, où Alysia venait de pointer une vieille dame. « Non, cette dame passe sans doute son temps à parler dans le dos de ses voisins ou bien à jouer aux cartes et j’ai horreur de cela, au centre, ils me forcent toujours à jouer à cela, même si j’en ai pas envie, c’est assez merdique, je vous l’avoue. Et vous, mademoiselle Parker, quels sont vos passe-temps ? » Caddence lui parlait comme si elle l’a connaissait depuis toujours, bien que sa folie entrait un peu en jeu.